Marketing 201 – Les programmes incitatifs

Cette publication vise à informer les auteurs québécois au sujet de différents programmes existants qui leur permettent, dans certaines conditions, d’augmenter leurs revenus:

Le programme du droit de prêt public (DPP)
Société québécoise de gestion collective des droits de reproduction (COPIBEC)
Communication-jeunesse
La culture à l’école
Le Conseil des arts et des lettres du Québec
Prix littéraires au Québec
Résidences d’écriture
Villes et bibliothèques municipales

Les différents programmes incitatifs proposés par le Conseil des Arts (fédéral), le ministère de la Culture et des Communications (Québec) ainsi que les régions et les villes sont un excellent outil pour se faire connaître. Dans certains cas, ils aident à augmenter les revenus sous forme de bourses d’écriture, de remboursements ou de montants forfaitaires.

Il est impossible de créer une liste exhaustive de tout ce qui existe. Chaque auteur doit faire ses propres démarches nécessaires pour s’assurer de bien identifier les divers programmes qui pourraient l’aider à mieux se faire connaître dans sa région et ailleurs.

Le programme du droit de prêt public (DPP)

Le Conseil des arts du Canada distribue annuellement des versements aux auteurs canadiens (ou résidents permanents) dans le cadre de son Programme du droit de prêt public. Ces paiements représentent une compensation pour l’accès gratuit aux livres dans les bibliothèques publiques du Canada. Le montant reçu par l’écrivain dépend des éléments suivants :

  • Le nombre de fois que l’on retrouve un titre admissible dans les bibliothèques sélectionnées ;
  • Le nombre de livres publiés ;
  • Le ratio établi en fonction des fonds disponibles, qui varie chaque année ;
  • Le nombre d’années depuis la publication ; le montant diminue en fonction du nombre d’années après la publication.

La période d’inscription s’étale entre le 15 février et le 1er mai de chaque année. Les livres admissibles sont ceux déjà publiés, à la fin de la période d’inscription. Par exemple, un livre publié le 1er mai 2024 est admissible en 2024, tout comme le livre publié le 4 janvier 2015.

Les œuvres de fiction, de poésie, de théâtre et de littérature jeunesse ainsi que les essais et les ouvrages savants sont admissibles.

Consultez le site Web suivant pour en savoir plus sur les critères d’évaluation, les particularités du programme, le formulaire d’inscription ou de renouvellement.

https://droitdepretpublic.ca

Particularités :

  • Les demandes reçues en dehors de la période d’inscription ne sont pas acceptées et seront retournées à l’expéditeur.
  • Il n’y a pas de coût pour participer à ce programme.

Société québécoise de gestion collective des droits de reproduction (COPIBEC)

COPIBEC a pour mission de gérer les droits de reproduction de leurs œuvres imprimées (livres, journaux et périodiques), au nom des éditeurs et des auteurs québécois qui lui en ont confié le mandat. Elle gère également les œuvres étrangères grâce à des ententes bilatérales intervenues avec les sociétés de gestion de près de trente pays.

La Société gère la reproduction sur support papier, par des moyens traditionnels comme la photocopie et la télécopie, et celle faite sur support électronique (cédérom, banque de données, intranet, etc.). COBIBEC s’assure que chaque écrivain reçoit ce qui lui est dû en matière de droit d’auteur par le biais d’un chèque annuel.

Particularités :

  • L’artiste peut ouvrir un compte n’importe quand sur le site Web sécurisé de COPIBEC et y inscrire ses œuvres selon les critères (possession des droits d’auteur, ouvrage de collaboration).
  • Il n’y a pas de coût pour la participation à ce programme.
  • COPIBEC prévoit aussi des montants forfaitaires  payables à tous les deux ans.

Pour en savoir plus sur ce programme, consultez le site Web suivant :

https://www.copibec.ca/fr

Communication- jeunesse

Il s’agit d’un organisme culturel d’envergure nationale à but non lucratif. Il a été créé en 1971 par des artistes et des artisans des milieux de la culture et de l’éducation. Ils se sont regroupés afin de soutenir la création de productions culturelles pour la jeunesse, et de rendre celles-ci accessibles aux jeunes d’ici. Le cheval de bataille de Communication-Jeunesse a toujours été la défense de la littérature québécoise et canadienne-française pour la jeunesse. Sa mission comprend les volets suivants :

La promotion du livre et de la lecture
Le partage de l'expertise et du savoir-faire
Les partenariats et la collaboration.

L’organisme maintient à jour des répertoires par le biais desquels les écoles, les camps de vacances, les bibliothèques peuvent trouver des artistes qui peuvent faire des ateliers de création. Pour les auteurs, il existe deux répertoires : les animateurs et les créateurs. Il faut noter que, pour le répertoire des créateurs, l’écrivain doit avoir rédigé ou illustré des livres dans la catégorie jeunesse.

Pour en savoir plus, consultez https://www.communication-jeunesse.qc.ca

Il existe plusieurs types d’adhésion (libraire, éditeurs, écrivains, personnes qui ont un intérêt pour la littérature jeunesse. Il faut consulter le site pour en savoir plus.

La culture à l’école

Le programme « La culture à l’école » met à la disposition des établissements scolaires, des enseignantes et des enseignants une aide financière visant à soutenir la présentation d’activités à caractère culturel réalisées à l’école. Le programme s’adresse à l’ensemble des élèves québécois du préscolaire, du primaire et du secondaire, des écoles francophones et anglophones, publiques et privées.

 Pour en savoir plus, consultez le site Web suivant :

https://www.education.gouv.qc.ca/enseignants/dossiers/culture-education/programme-la-culture-a-lecole

Le volet « écrivain » de ce programme est administré par L’Union des écrivaines et des écrivains québécois. L’UNEQ s’occupe de l’inscription au répertoire, de la constitution de jury traitant des candidatures ainsi que des demandes de modifications à des fiches déjà existantes. Bien que les dates puissent varier d’une année à l’autre, les inscriptions sont généralement recevables entre le mois d’août jusqu’au mois de novembre. Cette période d’inscription est annoncée par le biais de l’infolettre de l’UNEQ, de Facebook et autres réseaux.

Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ)

Dans une perspective de développement culturel, le CALQ a pour mission de soutenir, dans toutes les régions du Québec, la création artistique et littéraire, l’expérimentation, la production et la diffusion. (…) Les programmes du Conseil sont destinés aux artistes, aux écrivain(e)s professionnel(le)s et aux organismes sans but lucratif québécois. (…) Le Conseil offre aux écrivain(e)s et aux artistes professionnel(le)s des bourses destinées à soutenir la recherche et la création, le perfectionnement, les séjours à l’étranger, les déplacements, la commande d’œuvre, l’accueil en résidence et les spectacles littéraires. Il offre aux organismes artistiques sans but lucratif des subventions pour soutenir leur fonctionnement, des projets de production, de promotion ou de diffusion, de tournées, de l’accueil de spectacles étrangers et d’organisation d’événements nationaux et internationaux. (source : Wikipédia)

Pour en savoir plus sur les programmes de la CALP, veuillez consulter le lien suivant : https://www.calq.gouv.qc.ca/

Prix littéraire au Québec

Il existe une multitude de prix littéraires au Québec. Certains sont ouverts à tous les écrivains québécois admissibles, d’autres à des citoyens de villes ou de régions particulières. Il y a des prix littéraires pour toutes les catégories littéraires.

La liste de ces prix et les liens pour connaître les critères d’admissibilité ont été déposés par la BAnQ sur Wikipédia :

Liste des prix littéraires au Québec :

Pourquoi envoyer sa candidature pour de tels prix ? Pour se faire connaître, bien sûr. D’abord, par les membres du comité de sélection, qui sont souvent des libraires et des éditeurs. Puis, on ne sait jamais, vous pourriez vous qualifier pour l’une des catégories. Ça vous permettra d’utiliser la réception de ce prix dans vos communications.

Résidences d’écriture

Il existe plus d’une centaine d’occasions pour obtenir des résidences au Québec, au Canada ou à travers le monde. Au Québec, plusieurs d’entre elles sont administrées par l’Union des écrivaines et des écrivains du Québec en consultant le lien suivant :

Dans tous les cas, il faut envoyer sa demande selon les modalités établies pour chacune des résidences. Certaines sont limitées à des auteurs dont les livres sont publiés par une maison à compte d’édition (aussi appelée agrée). D’autres exigent un nombre d’années d’expérience ou la publication de plusieurs bouquins. Ça vaut cependant la peine de présenter son dossier quand l’occasion se jumelle bien avec le travail de l’auteur.

L’institut canadien de Québec offre cinq possibilités de résidences avec bourse :

https://www.maisondelalitterature.qc.ca

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) maintient une liste à jour de la plupart des résidences auxquels ses membres peuvent s’inscrire.

Particularités :

  • Assurez-vous que votre candidature satisfait les critères d’admissibilité. Sinon, vous perdez votre temps et ceux des évaluateurs.
  • Restez branchés  ! Lisez les nouvelles que vous fournissent vos affiliations (marketing 101). L’UNEQ est particulièrement vigilante pour fournir à ses membres les informations en temps opportun.

Régions, villes et bibliothèques

Il est important de rappeler que plusieurs villes, régions et bibliothèques municipales proposent des programmes d’encouragement pour le développement de leurs artistes. Cela va de l’exposition d’œuvres, l’achat de livres, des lancements et, parfois, des formules d’artistes en résidence. Certaines activités sont limitées aux auteurs dont les livres sont publiés par une maison d’édition agréée (subventionnée). D’autres exigent plusieurs années d’expérience ou la publication de plusieurs livres.

Dans la majorité des cas, l’acceptation d’une candidature est limitée aux auteurs qui habitent la région ou la ville.

En conclusion

Il appartient à chaque auteur de bien définir ce qu’il recherche à titre de progression de carrière et de choisir les mécanismes qui lui convient.

Bonne chance à tous !


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