L’écrivain et le marketing

Quand j’ai décidé de publier la série d’aventures Le Pays de la Terre perdue, mes premiers efforts m’ont fait comprendre que cela ne se ferait pas tout seul. Si les livres de Janette Bertrand et de Michel Tremblay n’ont aucun besoin de publicité, leur notoriété seule étant suffisante, ceux de Suzie Pelletier en ont besoin…

Je viens de terminer ma première année en tant qu’écrivaine professionnelle, pour les deux premiers romans de la collection, et mon opinion n’a pas changé à ce sujet.

C’est pourtant si simple à première vue : continuer d’écrire passe par vendre les premiers bouquins.  En réalité, il y a rien de simple là-dedans. 

Samedi dernier, j’assistais à une table ronde (Jean Baril de Groupe Librex, Luc Bossé des éditions Pow Pow, Caroline Allard écrivaine et blogueuse) animée par Élise Desaulniers et présentée par l’UNEQ;  le sujet fort intéressant se définissait comme suit : « La promotion d’un livre, qui fait quoi ? » J’ai bien compris que l’auteur(trice) doit nécessairement s’impliquer et investir du temps pour y arriver. J’ai aussi retenu deux points importants qui ont poussé ma réflexion fort loin sur le processus de marketing de mes livres.

  • D’abord, c’est avec effarement que j’ai écouté Jean Baril expliquer que, cette année seulement, 50,000 nouveaux produits sont devenus disponibles. De cela, seulement 6 ou 7 000 sont des auteurs et autrices du Québec. Le reste vient d’ailleurs. Hum ! 

Dans ma tête, un calcul me faisait frémir. 50,000 nouveaux produits imprimés en 1,000 exemplaires donnent un total de 50 millions de bouquins. Nous sommes moins de 8 millions de Québécois. Si on enlève les enfants en bas âge et toutes les personnes qui ne lisent pas régulièrement, il reste moins d’un million de personnes pour piger dans toute cette manne. Ça fait 50 livres par année par personne. Combien d’entre eux sont intéressés à mon style d’écriture et le genre de mon livre ? Voyez-vous à quel point le bassin se réduit à la minute? Soudain, j’ai compris pourquoi j’avais l’impression de gagner à l’arraché à chaque fois qu’une personne achète l’un de mes romans. 

Il faut donc que mes efforts pour me faire connaître, ainsi que mon oeuvre bien sûr, se poursuivent.

  • C’est ainsi que tout cela m’a fait écouter avec une attention très particulière les commentaires de Luc et Caroline sur la présence quasi obligatoire de l’auteur(trice) sur les réseaux sociaux.

Je me suis sentie rassurée quand on a précisé l’importance d’avoir un site web, de bloguer et d’être présent sur Facebook. Je suis sur la bonne voie !  D’une façon oui, mais d’une autre, je demeure toujours un élément plutôt inconnu sur la toile.

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Il y a plein de moyens de me rencontrer dans les Salons du livre. dans les séances de dédicaces et bien d’autres !

Je vous souhaite de belles heures d’écriture !


Une réponse à « L’écrivain et le marketing »

  1. Ma chère Suzie, tu as tout à fait raison! On a beau écrire pour les autres, présenter un produit fini et soigné, rigoureusement de qualité, il nous faut se démarquer dans notre niche de lecteurs et les fidéliser.De plus, si la job du libraire est de vendre des livres, la nôtre de les faire connaitre! La job du distributeur est aussi ingrate: aider à vendre tes livres avec des moyens limités : proposer ton titre parmi la liste très très longue de nouveautés à chaque mois et d'en assurer l'approvisionnement. Ainsi, si l'auteur et la maison d'édition ne fournit pas de munition à son représentant, comment pourra-t-il le vendre ensuite à ses librairies? Il sont libres de refuser un titre inconnu et parfois, il prenne une chance… pour 60 jours. Après, si ça ne se vend pas, c'est foutu, il nous les retourne. On ne peut pas les blâmer, c'est de la business.En tant qu'auteurs et en plus éditeurs, nous avons la responsabilité de faire entrer les gens dans les librairies. En plus, il nous faut convaincre le futur lecteur d'y acheter notre roman et peut-être un second de quelqu'un d'autre, tant qu'à y être… Ouf!Marketing web, réseaux, pub, etc…OUI mais aussi implication sociale et communautaire, salons du llvre, séances de signature originales, conférences en tant qu'auteure, écoles, lecture en bibliothèque, tables rondes, etc. Il nous faut aussi réinventer les moyens pour se faire connaitre. La suite et la reconnaissance, on verra bien car nos portefeuilles ne sont pas élastiques éternellement!Sur ce, chère amie, je reconnais ce matin la froidure qui faisait craquer la neige devant une certaine grotte dans un certain pays perdu…Passe une belle journée!Maryse Pepin

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